Je ne fais pas de surf (les 3 fois où j’ai essayé, j’ai fini la tête dans les rouleaux). Mais je passe mes journées à parler des vagues de l’entrepreneuriat. Dans cet article, je vais vous parler de l’expérience de la première vague.

Lorsqu’on entreprend, les premiers mois sont grisants : une liberté incroyable, des rencontres inspirantes, une créativité débordante. J’adore accueillir les entrepreneurs “des premiers kilomètres” car leur énergie est rafraîchissante.

Parfois, le creux de la vague est dur à prendre : suite à l’euphorie du début, il s’agit de tenir.

Parmi les entrepreneurs que j’ai accompagné, je ressens que deux tendances se dessinent :

* je parle volontairement en “nous” car nous avons tous une part de créatif et d’intellectuel : je ne veux surtout pas mettre les gens dans des cases.

  1. Nous*, les créatifs avons 15 idées à la seconde. Nous avons une formidable capacité à nous mettre en action : faire des rencontres, lancer de nouveaux projets, activer notre réseau pro et perso, créer des évènements, faire parler de nous.

Le creux de notre vague ? Le sentiment de mettre beaucoup d’énergie partout et de ne pas récolter les fruits de notre travail. La spontanéité et l’enthousiasme est un atout, mais il peut aussi être un gros frein. Arrive alors le sentiment de se disperser et la frustration de voir son projet pâtiner. Nous avons du mal à mesurer notre niveau d’engagement et à faire en sorte qu’il tienne dans le temps, pour aller au bout de nos projets.

  1. Nous*, les intellectuels, avons une capacité d’analyse fulgurante. Naturellement, nous avons la vision d’ensemble d’un marché, d’une entreprise, de l’état d’avancement d’un projet et nous détectons vite les enjeux. Nous sommes reconnus pour la finesse de nos diagnostics et la précision de notre travail.

Le creux de notre vague ? C’est beaucoup plus facile à faire pour les autres que pour soi-même. À force d’intellectualiser, nous avons des tableaux de bord sophistiqué, des brouillons de mail précis et révisés, des listes ultra pertinentes de contenus à partager… qui restent dans les cartons ! Nous avons du mal à mettre en place des actions rapides, concrètes, visibles. Se dévoiler, c’est prendre le risque de montrer notre imperfection, et ça on n’aime pas. On se cache donc derrière nos tableaux de bord et on trouve mille raisons de ne pas passer ce coup de fil important.

Alors, comment dépasser cette première vague ?

Je ne vais pas vous mentir : être accompagné aide beaucoup. On entame le creux de la vague beaucoup plus sereinement lorsqu’on a le soutien d’une personne expérimentée qui a vu de nombreux autres passer par les mêmes étapes.

Moi aussi je me fais accompagner ! Un jour, en séance, mon accompagnateur m’a parlé de la ligne des émotions et de la ligne des actions.

Dans le creux de la vague, on reste bloqué sur la ligne des émotions. Parfois, les doutes, les peurs et le sentiment de solitude nous paralysent. Nous prenons alors le risque d’entrer dans la spirale infernale de : j’ai peur donc je ne fais pas, je ne fais pas donc je m’en veux ; plus je m’en veux moins j’ai confiance, et donc moins je fais.

La clé, c’est de retourner sur la ligne des actions.

C’est un cercle vertueux : en me remettant en action, je vois que mon projet avance, je reprends confiance, et je n’ai plus le temps de laisser mes pensées m’envahir.

Les apprentissages

  • Fixer des actions précises, à échéance hebdomadaire
  • Formuler ses actions en petit pas. Par exemple, au lieu d’écrire “trouver un nouveau bureau”, écrire le petit pas qui vous permettra de démarrer ce projet : “appeler coworking MACHIN pour connaître leurs tarifs”.
  • Fixer un nombre d’actions limité, et des actions atteignables. /!\ Pour les entrepreneurs qui ont tendance à trop charger la barque (vous vous reconnaitrez), n’hésitez pas à écrire une première liste, puis sélectionner la moitié des actions seulement, sur lesquelles vous vous engagez réellement.
  • Faire un suivi de ces actions toujours en même endroit et de manière visuelle. Exemple : cahier avec 1 page par semaine, code couleur selon que l’action soit : faite, décalée à la semaine suivante, annulée.
  • Avoir toujours une action “ressource” dans la semaine, celle qui vous met en énergie. Cela dépend beaucoup de votre personnalité : lire un chapitre d’un livre récemment acheté, prendre un café avec un confrère, faire de la méditation, organiser un déjeuner avec ses collègues de bureau.
  • Vous offrir une récompense lorsqu’une action difficile a été réalisée

Lors d’un prochain « Bout d’aventure », on vous parlera de comment mettre en place des rituels pour tenir un rythme et prendre du recul de manière régulière.

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